La dernière réunion du Club des ETI Nouvelle-Aquitaine, consacrée à la transformation énergétique des entreprises, a rassemblé une cinquantaine de participants en visio le 15 avril dernier, autour de témoignages d’adhérents sur des initiatives concrètes. Pierre Girard, Président du conseil de surveillance de Valorem et Vice-Président du Club en charge du Défi Transformation Energétique, a réuni autour de lui de nombreux experts. Des témoignages à découvrir ou redécouvrir.
Gascogne réutilise un produit issu de son procédé industriel pour remplacer l’énergie fossile
Williams Marquet, Directeur délégué du groupe Gascogne, a présenté cette initiative. Un savon extrait de la fabrication de la pâte à papier était revendu à un industriel. Le groupe a décidé de le transformer en CTO (Crude Tall Oil) qui peut être brûlé en substitution du fioul. Pour bénéficier de l’aide de la Région, il s’est engagé ainsi à une réduction d’énergie de 10 % en 5 ans.
Alliance Forêt Bois fournit de la biomasse
La première coopérative forestière de France est landaise. Son Directeur Général Stéphane Viéban a rappelé que la biomasse forestière est la première énergie renouvelable pour la chaleur en France (et permet également de produire de l’électricité). Les stocks sont importants en Nouvelle-Aquitaine, où les forêts ne sont bien sûr pas rasées pour faire du bois énergie : celui-ci est un co-produit du bois d’œuvre ou du bois d’industrie. « 100 % de biomasse qui sort de la forêt doit être valorisée ! »
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Laboratoire Science et Nature utilise 100 % d’énergies renouvelables
L’entreprise des Deux-Sèvres a poussé loin sa démarche environnementale. Ses bâtiments sont éco-conçus selon la norme HQE (toitures végétalisées…) et son bouquet énergétique est 100 % renouvelable depuis janvier 2021 (dont 22 % autoproduits). Son responsable industriel Marc Gabillard a détaillé les installations : biomasse, photovoltaïque, éolien… qui permettent de dégager 100 tonnes d’équivalent CO2 chaque année, au lieu de 950 avec des énergies fossiles.
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Valorem produit de l’énergie renouvelable pour ses clients et ses propres besoins
Pierre Girard a présenté le projet de Valorem sur son site de Bègles : l’installation de toitures photovoltaïques vise à l’autoconsommation individuelle, et à terme collective pour les entreprises qui doivent venir s’installer sur le site. Objectif : 100 % d’énergies renouvelables et une économie de 12 à 42 € par kWh. 4 fournisseurs certifiés ont été consultés. Le projet bénéficie d’une aide de la Région.
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Hotravail optimise la production de sa flotte de véhicules électriques avec Dreev
Hotravail a fait le choix d’une flotte de véhicules électriques (dans la mesure de l’offre existante). Son Responsable développement Olivier Demont a présenté avec Eric Mevellec, Directeur général de Dreev, la mise en place de bornes « smart charging » : l’électricité stockée par les véhicules peut être récupérée par le réseau durant les heures de stationnement (nuit, week-ends), créant ainsi une petite centrale virtuelle.
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Cap Ingelec développe la fabrication d’hydrogène à partir de biomasse
L’hydrogène est aujourd’hui produit à partir d’énergies fossiles. Christophe Gilles, Responsable de l’activité Energie de Cap Ingelec, a présenté le projet, bientôt en test, de fabrication d’hydrogène « vert » à partir de granulés de bois. Le procédé utilisé est la pyrogazéification, qui permet de transformer des matières premières solides en gaz combustible. L’hydrogène serait ainsi produit dans de petites installations, au plus près des utilisateurs (collectivités locales pour leurs plans mobilité, industriels…).
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Valorem produit de l’hydrogène par électrolyse de l’eau
Autre technique pour produire de l’hydrogène « vert » : l’électrolyse de l’eau, en œuvre sur la centrale multi-énergies de Valorem à Bègles. Benjamin Benabdelkarim, Ingénieur études, a expliqué les stratégies mises en œuvre avec les collectivités pour créer des « écosystèmes territoriaux hydrogène ». Exemple : une installation pour bus à hydrogène pour une grande métropole, avec production, stockage, alimentation de l’électrolyseur par énergie photovoltaïque, station de distribution d’hydrogène et export pour alimenter des stations et industriels environnants.
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| Un accompagnement de la Région Nouvelle-Aquitaine La Région Nouvelle-Aquitaine a choisi de structurer ses transitions (écologique, économique, numérique…) autour d’une feuille de route commune à horizon 2030 : c’est le projet Néo Terra, présenté par Emilie Congiu Balleste, chef de projet à la Région. Basé sur les travaux de recherche de scientifiques, Néo Terra se veut systémique, transversal et partenarial. 11 thématiques ont été identifiées (engagement citoyen, mobilité, urbanisme, zéro déchet, biodiversité…). Elles permettent de donner un cap général à tous les acteurs, mais également de flécher les aides de la Région. Parmi ces aides, Julien Jimenez (Direction de l’Energie et du Climat) a détaillé celles consacrées aux ambitions de la Région en termes de décarbonation des entreprises : objectif 10 % de réduction des consommations. Des aides sont proposées aux entreprises pour réduire leur consommation d’énergie (efficacité énergétique), substituer les énergies fossiles par des énergies renouvelables ou par le verdissement des réseaux. Ainsi, audits énergétiques, études de faisabilités et investissements peuvent être pris en charge jusqu’à 50 % de leur coût. Télécharger la présentation de Néo Terra Télécharger la présentation sur les aides de la Région |
