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Industrie 4.0 : prenez le virage

Le 19 octobre 2023, les Défis Innovation, Robotique et Transformation Digitale du Club des ETI de Nouvelle-Aquitaine s’associaient pour proposer un événement exceptionnel : une vision à 360 degrés des enjeux du passage à l’industrie 4.0. Sur son site à Cestas, Lectra nous a proposé une immersion dans sa stratégie industrielle qui place le client au centre. Elle s’est poursuivie par un échange entre représentants du Club et de l’Université des ETI sur une question clé : quelle est la place de l’humain dans cette transformation ?

Qu’est-ce que l’industrie 4.0, la 4e révolution industrielle ?

Après l’invention de la machine à vapeur, l’utilisation de l’électricité pour la production de masse et l’arrivée de l’informatique dans les usines, nous vivons aujourd’hui la 4e révolution industrielle. « La numérisation des processus a permis de récolter de la donnée. Nous en sommes aujourd’hui à la comprendre et l’interconnecter pour mieux se préparer, prendre des décisions de manière éclairée, et adapter les processus », résume Maximilien Abadie, Directeur Stratégie Groupe et Directeur Produit de Lectra. Si les robots ne remplacent pas les humains, ils renforcent leur capacité d’analyse. L’industrie 4.0 peut même être mise au service de la RSE en permettant de produire uniquement ce qui est demandé par le consommateur.

Née de la technologie, Lectra avait tous les atouts pour prendre ce virage. Connaissance de l’Internet des objets grâce à ses équipements connectés, maîtrise de la gestion des données, du hardware comme du software et de l’Intelligence Artificielle… L’industrie 4.0 est aujourd’hui au cœur du réacteur de l’ETI avec une ambition à long terme : devenir d’ici 2030 leader du 4.0 dans ses trois secteurs (mode, automobile et ameublement). Lectra a créé de nouveaux services qui combinent données et expertises humaines.

Démonstration est faite par David Paulin, Solution Expert Lectra, avec de nouveaux découpeurs connectés pour la découpe de textiles et de matériaux d’habillage (cuir). En analysant et modélisant une quantité de données (types de matériels, modèles, tailles, matières, nombres de plis, largeurs des rouleaux de tissus…), la machine peut automatiser et optimiser ses processus avec à la clé des gains de matières, une limitation des temps d’attente et des rejets, une meilleure gestion des stocks, une aide à la détection des difficultés rencontrées par les opérateurs … Jusqu’à + 7 % de productivité.

Pourquoi Lectra est passé du « Customer Care » au « Customer Success »
 
Avec l’évolution de son business model (de la vente de machines et de licences à un modèle SaaS sous abonnement), le risque de « churn » (désabonnement) était élevé. Pour anticiper ce risque, Lectra a fait évoluer son approche client du « customer care » (apparenté à du support) au « customer success » : comment assurer le succès opérationnel des clients par une utilisation optimale des solutions ? L’entreprise s’appuie sur des équipes de proximité en lien avec son centre d’expertise pour délivrer la meilleure qualité de service.

Et le collaborateur dans tout ça ?

C’était le sujet d’une table ronde qui rassemblait, autour de l’animateur du Défi Eric Dien, Lionel Raffin (Directeur Général de Geosat et Vice-Président du Club), Frédéric Hingray (Partner RH et Education chez One Point) et Christophe Lhuillier (Responsable d’Unité au Pôle Formation de l’UIMM) – deux membres du consortium de l’Université des ETI.

Les métiers se sont considérablement transformés. « Sous l’influence des données, les processus ont énormément évolué, a remarqué Lionel Raffin. Nous avons dû changer notre organisation et spécialiser nos collaborateurs par client, pour pouvoir fournir à ces derniers des livrables sur-mesure et limiter les pertes de temps. »  Le besoin d’accompagnement est crucial. One Point, dont c’est le métier, a fondé une école au service du développement interne comme du développement business, ainsi qu’une training factory offrant des cas d’usages et autre « serious games ».

Selon Frédéric Hingray, « si la vision stratégique doit venir du haut, il faut ensuite très vite essaimer et se placer du point de vue du collaborateur dans une démarche d’UX (user experience), pour que le travail soit plus agréable pour lui ». C’est aussi le constat du Pôle Formation de l’UIMM, illustré par l’exemple d’un de ses clients dans les Landes. Dans le cadre de sa transformation digitale, l’entreprise intégrait de nouvelles technologies : robots, cobots (robots collaboratifs), réalité augmentée… générant de l’inquiétude chez les opérateurs. « On a travaillé avec eux pour leur faire toucher du doigt les nouveaux systèmes et leur montrer qu’ils leur permettaient de meilleures performances. »

  • Une des clés est la formation. Les intervenants ont relevé l’intérêt d’alterner apport de connaissances – avec une part d’autoapprentissage via des tutoriels par exemple, et transfert au poste. Un bon moyen de laisser de l’autonomie et de responsabiliser les apprenants tout en les plaçant en situation concrète. « On avance étape par étape, a précisé Lionel Raffin, car pendant la transformation, l’activité continue ! Pour récupérer la connaissance, on peut utiliser le machine learning ou des logiciels spécialisés. »
  • La posture de l’expert ou du tuteur doit aussi changer. La reproduction n’est plus le bon mode. Le formateur est là pour questionner, vérifier ce que l’apprenant a compris. L’exemple est donné de binôme « auto-formants » : un jeune collaborateur plus à l’aise avec les outils digitaux, un autre expérimenté, chacun apportant à l’autre.
  • Enfin, la confiance est cruciale. Chacun doit comprendre que sa valeur ajoutée est supérieure dans le nouveau dispositif et en être fier. Cela nécessite là aussi un changement de posture intégrant par exemple le droit à l’erreur.

Toutes ces approches sont disponibles dans le cadre de l’Université des ETI. Une boîte à outils pour coconstruire des schémas de développement de compétences, monter des programmes sur-mesure, interentreprises.

Pour aller plus vite : PROPULS
 
PROPULS est la plateforme d’accélération de l’Usine du Futur de la Région Nouvelle-Aquitaine. Son rôle : aider les entreprises de tout type à passer à l’action et à se repérer dans l’écosystème. Elle propose différents services gratuits (orientation vers les bons dispositifs et les apporteurs de solutions, aide à la qualification du besoin), subventionnés (études de faisabilité, POC) ou payants (rédaction d’Appels à manifestation d’intérêt, de cahiers des charges, pilotage de projets…).
Adhérer à PROPULS, c’est aussi soutenir l’épanouissement industriel de la région.
 
Contacts : Eric Sainclair, Vice-Président du Club des ETI de Nouvelle-Aquitaine et Président de PROPULS
Guillaume Gaston, Responsable Usine 4.0 chez ADI Nouvelle-Aquitaine

Merci aux organisateurs :
Laurence Jacquot, Chief Customer Success Officer de Lectra, Vice-Présidente du Club (Défi Innovation)
Lionel Raffin, Chief General Manager de Geosat, Vice-Président du Club (Défi Transformation Digitale)
Eric Sainclair, PDG de ANDQO, Vice-Président du Club (Défi Robotique & Usine du Futur)
Eric Dien, animateur du Défi Innovation (Région Nouvelle-Aquitaine)
Sandrine Arnaud, animatrice du Défi Transformation Digitale (Région Nouvelle-Aquitaine)
Mathioda Coatanhay, animatrice du Défi Robotique (Région Nouvelle-Aquitaine)

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